samedi 14 novembre 2009

Star Wars: sixologie ou sexy-logie ?

Derrière ce jeu de mot bien pauvre, je vais donner mon avis sur les 6 opus qui composent les 2 premières trilogies de la saga Star Wars (les volets VII, VIII et IX ne seront surement jamais adaptés en film, Georges Lucas ayant depuis longtemps décidé de ne pas les écrire et de se tenir à 6 films sur 2 trilogies).
J'ai en effet eu l'occasion cette semaine de revoir les 6 épisodes, format DVD et remasterisés (pour la trilogie des années 80). L'annonce vraisemblablement imminente d'une remasterisation de ces films pour un portage sur Blu-Ray me fait donc écrire ce message et donner un avis sur ces 6 films.

Je précise que j'ai décidé de les revoir dans le désordre, suivant mon envie. Car certains films sont quand même bien plus (re)regardables que d'autres. Mais je vais quand même faire leur critique (que j'espère un minimum objective) dans l'ordre logique (la dernière trilogie sortie sera donc passée la première à la moulinette).


Star Wars I : La Menace Fantôme (1999)

Le premier film de la nouvelle trilogie a plutot mal vieilli. Les effets spéciaux font très "plastique" et si en 1999 le résultat était sidérant, aujourd'hui tout semble affreusement artificiel.
On pourrait largement pardonner ces effets dépassés si le film était à la hauteur, mais c'est malheureusement un ratage considérable que cet opus. La faute en partie à un personnage horripilant au possible et présent dans la plupart des scènes: Jar Jar Binks.


Missa tissa fissa-fissa dans la casa si boum-boum des bobos Anakin ?

C'est un personnage insupportable, dont la seule explication à la présence est celle d'un plan marketing abusif. Georges aurait essayé de nous refaire le même coup qu'avec les Ewoks qu'il ne se s'y serait pas pris autrement.
Ce personnage est maladroit, s'exprime d'une manière ridicule et n'arrête pas de glisser sur des peaux de banane de l'espace et se manger des tartes à la crème interstellaires. Ce qui est encore plus énervant c'est que ce personnage ne sert à rien. Vous pouvez le retirer de la totalité du film, ça ne changera rien. Georges Lucas a vraiment pourri son film en voulant vendre des poupées Jar Jar Binks.

Ajoutez à ça une réalisation qui met systématiquement en avant des évenements ridicules comme Anakin Skywalker qui à bord des engins qu'il pilote pousse des "Yahouuuu !" et des "Ouuuhhooooo!" que n'aurait pas renié Macaulay Culkin dans Maman j'ai raté l'avion et vous comprendrez pourquoi ce film qui est censé mettre en place l'univers géopolitique et le début du passé douloureux du futur Dark Vador est vraiment décevant, surtout pour un film de la cultissime saga Star Wars.
Un film à voir une fois, et une seule. A noter toutefois que les performances des autres acteurs principaux (Ewan MacGregor, Liam Neeson et Natalie Portman) sont à la hauteur de la saga.
Ma note: 2/5


Star Wars II : L'Attaque des Clones (2002)

A l'époque cet épisode m'avait rassuré sur la qualité de cette troisième trilogie. J'avais peur que ça ne soit 3 films moisis qu'allait nous pondre le père Georges...

Les effets spéciaux sont bien mieux faits qu'auparavant (ils font moins synthétiques, mais encore un peu quand même), et d'ailleurs c'est à partir de cet épisode que Yoda est réalisé en image de synthèse (dans La Menace Fantôme c'était encore une marionnette de caoutchouc).
De plus, Georges Lucas a entendu les voix des détracteurs de Jar Jar Binks, et celui-ci ne fait que de très brèves apparitions, carrément anecdotiques. Ouf.
Les autres personnages sont eux magnifiquement interprétés, surtout par un Hayden Christensen absolument parfait. On sent bien la fougue, la passion et l'envie d'aller de l'avant de son personnage. Il ne surjoue pas, tient bien sa place, et pourtant interpète un personnage rempli de vie (et de rage). Excellent, voila le mot.

On retiendra 3 scènes clés dans ce film: la poursuite du chasseur de prime (engagé par Jango Fett, le père de Boba Fett) de part son rythme incroyable; la bataille dans l'arène très prenante et voyant la mort de Jango sous les yeux de son fils; et enfin le mariage d'Anakin Skywalker (scène courte mais magnifique par ses couleurs et cloturant parfaitement le film).
Il y aurait encore beaucoup à dire sur cet épisode qui à mon sens est sans vrai défaut, mais je vais aller au plus court: si ce n'est pas déjà fait, regardez-le. J'attends avec impatience son transfert en HD.
Ma note: 5/5


Star Wars III : La revanche des Siths (2005)

Troisième et dernier volet de cette nouvelle trilogie, c'est aussi l'épisode qui a été le plus attendu par les fans, du fait de la "naissance" de Dark Vador (ex-Anakin Skywalker pour ceux qui ne le sauraient pas encore).
En terme de réalisation, une étape supplémentaire a été franchie. A chaque fois ce sont 3 années qui séparent ces films, et les effets spéciaux s'améliorent grandement. Il y a quand même quelques passages moins réussis que d'autres (des clones qui font un peu "G.I. Joe" avec leur visage en plastique), mais dans l'ensemble c'est tellement réussi que ces effets se font oublier. Ainsi, le Général Grievous est en tout point réussi, se déplaçant de manière fluide, et animé de fort belle façon, presque élégante.
On n'atteint tout de même pas le niveau de réalisation d'un Transformers 2... mais au moins cet épisode de Star Wars a pour lui d'être un très bon film... si vous voyez ce que je veux dire.

Là encore, il y a peu à redire sur les prestations des acteurs (Natalie Portman est toujours dans son rôle, on voit bien l'évolution de son personnage au fil des épisodes, toute en finesse), seul Hayden Christensen est un peu en retrait cette fois-ci. En effet, plus que jamais il lui faut exprimer son feu intérieur (il y parvient très bien), puis sa haine (là un peu moins). Pas facile d'expimer un personnage fou de haine, de douleur et de chagrin sur une rivière de lave en fusion, lorsqu'on joue sur un fond bleu.

Ce que j'apprécie beaucoup dans ce film, c'est le raccord qui est fait avec les épisodes suivants (la "vieille" trilogie). On y retrouve plusieurs personnages 20 ans plus tôt, et ils sont tous très bien choisis. Quant au vrai visage du sénateur Palpatine (qui deviendra l'Empereur), le maquillage est sidérant: 20 ans séparent La Revanche des Siths de la première trilogie, et pourtant la ressemblance est parfaite.
Cerise sur le gateau: le film se termine sur l'oncle et la tante de Luke Skywalker en train de le porter dans leurs bras, et regardant un soleil couchant. Le même plan que l'on retrouve au début du film Un nouvel espoir. Raccord parfait, donc (si on excepte l'attaque du vaisseau et la capture de la princesse Leïa au début du film).
Voila donc un épisode de la saga qui renoue parfaitement avec les anciens films, même si je dois admettre qu'il n'est pas mon épisode préféré (car tournant trop autour d'Anakin/Dark Vador, sans que ce soit toujours très nécessaire).
Ma note: 4/5


Star Wars IV : Un Nouvel Espoir (1977)

C'est le seul que j'ai lu en livre. D'ailleurs je vous encourage à le faire, car le portage cinématographique est parfait, à part certains effets spéciaux décris dans le film (la mort de Greedo par exemple) qui n'ont pas pû être restitués au cinéma. Ça en est amusant car lorsqu'on lit le livre, on revoit parfaitement chaque scène du film, et seulement sur certains passages on se dit "ah, tiens, ce n'est pas comme au cinéma; c'est vrai qu'à l'époque ça n'aurait pas été facile à faire". La grosse différence tient aux rôles tenus par Biggs et Wedge, très présents dans le livre, alors que dans le film ce n'est plus du tout le cas.
Notez au passage que le titre Un Nouvel Espoir a été rajouté en 1997, afin d'éviter toute confusion dans la chronologie. Le titre originel est donc simplement Star Wars. En français: La Guerre des Etoiles, étrangement traduit ainsi alors que cela aurait dû être Les Guerres de L'Etoile (noire).

Plusieurs effets spéciaux ont été refaits, d'autres ont été rajoutés... et l'ensemble est le bienvenu. Par exemple, dans le film d'origine (1977), Jabba The Hut est incarné par... un homme, au lieu d'un monstre. Dans le nouveau montage de 1997 (pour les 20 ans de la saga), un monstre en image de synthèse a été rajouté par-dessus l'acteur, ce qui est plus logique par rapport aux autres films qui ont suivi. Puis en 2004, on remet ça, et encore une grosse retouche graphique pour refaire le monstre de 1997 (qui était carrément raté) et le rendre plus ressemblant à sa version "caoutchouc" visible dans Le Retour du Jedi.
Concernant tous les changements entre les différentes versions, vous trouverez des images comparatives sur cette page.

Il faut rappeller que le toute premier Star Wars a eu un budget relativement limité (pour le genre), et que beaucoup d'effets et costumes tiennent avec de la colle et des bouts de ficelles. Il n'y a qu'à voir les casques des soldats de l'Alliance, tenus sur leur tête avec une sangle grossière, comme sur les vieux casques bas de gamme pour mobylettes. Bref, même si on peut crier au scandale car le film d'origine est retouché ici et là, ça se fait toujours dans le respect de l'oeuvre d'origine. C'est juste dommage pour les acteurs originaux qui du coup passent à la trappe et n'ont plus droit à la gloire !

Concernant le film en lui-même, force est de constater que plus de 30 ans après sa sortie, il garde une aura particulière, comme un Ben-Hur ou encore Les Dents de la Mer. C'est clairement indémodable.
Des effets spéciaux bienvenus servant bien le film, qui lui-même reste ce qu'il est: un excellent film de space-opera.
Ma note: 5/5


Star Wars V : L'Empire Contre-Attaque (1980)

Après l'immense succès (inattendu) du film précédent, des crédits supplémentaires ont été débloqués pour cette suite. Et ça se voit ! Bye-bye les effets spéciaux "faits maison", place au grand spectacle à renfort de maquettes très réussies. Les améliorations sont peu nombreuses (surtout les sabres lasers qui sont retouchés). Il faut dire que la version originale était vraiment réussie, du fait de l'emploi de maquettes et d'un budget plus conséquent qu'auparavant.
Seule chose réellement d'importance: le visage de l'Empereur, qui apparait en hologramme, a été refait lui aussi avec l'acteur qui joue son rôle dans les films suivants (Le Retour du Jedi, mais aussi la nouvelle trilogie, et oui 20 ans après il a repris ce rôle). En effet, dans ce premier film, l'acteur était... une actrice.
Je vous renvoie encore vers une page d'images comparatives, ici.

En terme d'intérêt, il n'y a rien à reprocher à ce film. Les compliments se bousculent, que ce soit à propos des scènes de combat (cet épisode étant très axé sur l'action) ou en révélation cultes (la simple phrase "Luke, je suis ton père" a marqué le cinéma à jamais).
Pour moi, c'est un film sans défaut (surtout depuis sa retouche de 1997, qui l'a fait s'insérer parfaitement dans la trilogie).
Ma note: 5/5


Star Wars VI : Le Retour du Jedi (1983)

A la base, c'est loin d'être mon épisode préféré. La première partie est très prenante, dans la pure suite de L'Empire Contre-Attaque. Mais les choses se gâtent grandement à partir de la rencontre avec les Ewoks... On tombe alors dans des scènes bon enfant, et l'adulte qui regarde ces petites boules de poil s'écrier "Yeeeepeeee" en sautant sur des soldants et en les frappant mollement avec des brindilles se demandera s'il n'est pas en train de rêver. Pas la peine de discuter de cette (longue) deuxième partie qui met l'accent sur ces oursons, présents pour le merchandising. D'ailleurs, les années qui suivirent ils ont eu le rôle principal de séries TV.



Je n'ai rien contre, c'est très mignon, mais ces créatures tranchent trop avec l'ensemble de la saga.
L'autre point fort (outre l'attaque finale de l'étoile noire), la poursuite en speeder dans la forêt, semble aujourd'hui bien moins prenante. Ce qui était incroyable en 1983 a bien mal vieilli aujourd'hui.

A propos des ajouts supplémentaires, citons en vrac:
- le concert dans l'antre de Jabba The Hut (nouvelle musique, nouveaux personnages),
- le Sarlacc (monstre du désert) qui se voit greffer un bec en images de synthèse (effet raté qui dénature trop l'original),
- Sebastian Shaw (le visage de Dark Vador) dans son apparition finale, aux côtés de Yoda et Obiwan Kenobi remplacé par... Hayden Christensen. Alors là je dis NON. Sans compter que Luke parait alors plus vieux que son père, Sebastian avait un sourire empli de reconnaissance et d'amour, alors que celui de Hayden semble "méchant" voire "vicieux". Z-E-R-O.

Et à côté de ça, l'absence de nouvel effet spécial sur Yan Solo qui sort de son cryo-sommeil (effet spécial qui a trèèèès mal vieilli) est incompréhensible.
Encore une fois, voici une page sur laquelle vous pourrez voir les principaux changements entre 1983, 1997 et 2004.

Je n'étais pas fan du film (ou plus exactement, de sa deuxième moitié), et ces changements ne font que renforcer mon opinion à son sujet. Reste une première partie excellente (même si le Sarlacc retouché... enfin bref), mais ça ne suffit pas à sauver totalement l'ensemble.
Ma note: 3/5
1ere moitié du film: 4/5
2eme moitié du film: 3/5


Voici donc finalement mon classement pour cette sexy-logie (car elle le vaut bien):
1. Star Wars V : L'Empire Contre-Attaque (5/5)
2. Star Wars IV : Un Nouvel Espoir (5/5)
3. Star Wars II : L'Attaque des Clones (5/5)
4. Star Wars III : La revanche des Siths (4/5)
5. Star Wars VI : Le Retour du Jedi (3/5)
6. Star Wars I : La Menace fantôme (2/5)

Trois excellents films, un très bon, un correct et un médiocre, ce n'est pas si mal pour une sixologie.
En conclusion, toi lecteur qui a eu le courage de lire ces lignes, si fan de Star Wars tu es, t'interesser à une prochaine sortie Blu-Ray, tu dois !



NB: ce (long) message se verra rajouter des photos plus tard.

mercredi 11 novembre 2009

Batman porte-t-il des oeillères ?

Ou plus exactement, la version DVD de Batman: Le Chevalier Noir.

J'avais déjà vu ce superbe film au format DVD, à sa sortie. Pas de surprise: une image correcte mais pas excellente (surement dûe à une compression obligatoire du fait de la longeur du film). Format 2.35 "classique". C'est à dire que si l'image fait 1m de haut, elle fait 2,35m de large. Bien sûr on ne compte pas les bandes noires si elles sont présentes.

Et hier soir, j'ai eu l'occasion de voir le film au format Blu-Ray. Quelle surprise lorsque nous avons constaté que le format d'image changeait en plein film ! Renseignement pris, c'est un choix délibéré de chez Warner, qui pour l'édition Blu-Ray, a décidé de mélanger les images 2.35 avec d'autres au format IMAX. L'IMAX est une format cinéma qui permet d'offrir une qualité d'image incroyable, par un procédé très compliqué. Ce qu'il faut savoir ici, c'est que le format IMAX s'adapte très mal aux écrans classiques en 2.35, du fait de la technique employée (pellicule différente).
Si cela vous interesse je vous renvoie à une page wikipedia expliquant cela.

Voici une image au format IMAX d'origine (plusieurs scènes du film ont été tournées dans ce format, puis adaptés en 2.35 pour la plupart des salles de cinéma, ainsi que l'édition DVD):


Le format IMAX s'adapte mal aux écrans 16/9 classiques. D'où la présence de bandes noires sur les côtés.

Dans l'édition "classique", l'image est retravaillée, et la perte de qualité notable du fait de l'absence du procédé IMAX (la précision d'image est très diminuée, sans parler de sa luminosité). Mais on retrouve une taille écran "traditionnelle":


La zone visible est diminuée, et des bandes noires horizontales apparaissent.

Les scènes tournées en 2.35 (sur pellicule 35mm) ont, elles, un format habituel, sans avoir à être retouchées:

Format 2.35 non IMAX.


Mais pour l'édition Blu-Ray, les images IMAX ont eu un traitement spécial, afin de permettre une excellente qualité d'image. C'est honorable, mais cela se traduit par une image remplissant entièrement l'écran. Le résultat donne une impression visuelle décuplée, mais l'alternance de formats d'écran peut être génante pour certaines personnes.
Donc, au format DVD, vous auriez une image constament au format 2.35, mais pour l'édition Blu-Ray, des scènes en 2.35, et d'autres en plein écran.

Scènes DVD:





Scènes Blu-Ray:





C'est étrange, n'est-ce pas ? Après, on aime ou on n'aime pas, bien sûr. Le site excessif.com (ex-dvdrama.com) a vivement critiqué ce choix. Pour ma part, je trouve que c'est interessant comme procédé (même si c'est un peu batard) car les scènes qui proposent cet affichage sont des scènes particulières (vue d'hélicoptère sur des tours par exemple), et cela renforce l'impression de vertige.

A vous de voir !

mardi 10 novembre 2009

Modern Warfare 2: Confiture de Grenades

Voila, ça y est, nous somme le 10/11/09 (le 11/10/09 pour les anglais) et Modern Warfare 2 (MW2) est enfin dans les bacs.

Un point rapide sur quelques éléments qui sont ressortis, à chaud.
Déjà, le jeu n'est pas multilangue. Ce qui veut dire qu'en france il n'y a que la version française sur le DVD, en espagne que la version espagnole, etc. Et que donc, si vous achetez la version US, ASIA ou UK, vous n'aurez que les voix et textes en anglais. Oh my god ! C'est la première mauvaise nouvelle.
Ensuite, le jeu est semble-t-il excellent, mais dans la plus pure lignée de Call of Duty 4: Modern Warfare. Que ce soit en terme de gameplay ou de... durée de vie. Comptez 6 à 8 heures pour le finir, sauf si vous êtes un tueur, et que vous rushez en difficulté normale.

Pour l'anecdote, Moderne Warfare se débarrasse de son passé le liant aux Call of Duty, puisque il devient une série à part, sans le nom "Call of Duty". Un peu à la manière des International Superstar Soccer de Konami qui avaient été séparés en 2 groupes gérés par des équipes de déeloppement différentes: les ISS d'un côté et les PES (Pro Evolution Soccer) de l'autre.

Pour revenir à MW2, un point en particulier a été souligné et signalé comme "génant", voire "dommage" ou même "raté". Il s'agit de la représentation des coups pris par le héros. Lorsque celui-ci se fait attaquer, il se blesse, et cela devient visible à l'écran par une espèce de confiture de groseille, qui est censée représenter le sang. Pas très réussi, ni réaliste, et très génant.


Un effet visuel plutot décevant et frustrant.

Notez aussi que pour une fois, les versions PS3 et Xbox360 semblent vraiment similaires, et donc que si vous avez le choix entres ces 2 versions, il ne devrait pas se faire suivant la réalisation.

Au niveau des améliorations depuis CoD4, outre la fin des ennemis qui arrivent à l'infini jusqu'à ce que vous ayez atteint un check-point, l'apparition de missions en coopératif semble assez interessante, mais je n'en sais pas plus que ce que l'on peut voir au début de la vidéo ci-dessous:



Signalons enfin que la version PC (toujours 10€ moins cher que sur consoles, grrr) est complètement bridée et ne permet par exemple pas la création de mods, ce qui a valu la colère de bien des joueurs PCistes qui appellent au boycott du jeu.

Bref, je n'ai pas encore acheté mon exemplaire du jeu, ne sachant pas si je dois casquer 65€ pour jouer avec la VF, ou me contenter d'une VO (sans textes français apparement) que je recevrais dans 10 jours, pour 20€ de moins. Cruel dilemme...


dernière édition:
A l'heure où j'écris ces lignes, le jeu a déjà reçu une moyenne de notes de 96/100 sur metacritic, ce qui est un score énorme. Sur Gamekult, en revanche, il n'obtient "que" 8/10.

lundi 9 novembre 2009

Faut-il acheter Uncharted 2 pour Noël ?


Je baptise ce blog non pas avec de l'eau bénite, de la bière ou des famapoil, mais avec une question grave qui marquera le 9 Novembre 2009 (l'anniversaire de la chute du mur de Berlin peut aller se rhabiller): Faut-il acheter Unch... ok, c'est marqué en gros plus haut. La suite.

Pour apporter des éléments de réponse, il me faut d'abord préciser que je suis un fan invétéré du premier opus: Uncharted: Drake's Fortune. Nathan (Nate pour les intimes), Elena et Sully m'ont fait découvrir une aventure très classique mais aussi très rafraichissante, du pur bonheur (de plus c'est un des rares jeux à avoir eu des trophées rajoutés rétroactivement sur les anciens titres de la PS3... *ahem*).

Concernant cette suite très attendue qui a coûté la bagatelle de 25 millions de dollars en coûts de développement, la presse et les sites spécialisés ne tarissaient pas d'éloges à propos de ce Uncharted 2: Among Thieves.

Maintenant que j'ai fini le jeu, trouvé les trois quart des trésors cachés et passé quelques parties online, je peux donner un avis sur ce jeu. Un avis clairement PO-SI-TIF. Oui, le jeu est bon, il est même très bon. Pour peu que vous ayez un écran haute définition et que la réalisation chatoyante (regardez comme ça chatoye) flatte votre égo de possesseur de PS3, ou plus raisonnablement que les somptueux batiments (maisons, temples...) vous émerveillent, vous allez même trouver le jeu excellent et vraiment apprécier ce titre.

Des décors et textures sublimes.

Ceci-dit, je mets quand même un holà (pas ici, plus loin) sur l'aura qui se dégage de ce titre, et surtout son potentiel de rejouabilité (ici: HOLA!).

Je n'ai mais paaaaaaas du tout envie de refaire l'aventure. J'ai regardé dans le menu du jeu les chapitres déjà effectués, et non, franchement, je n'y ai pas goût.
Revoir Nathan trébucher aux même endroits, se faire attaquer par-derrière aux même coins de murs, éviter de peu les mêmes planchers qui s'effondre, bof bof...

Une action survoltée, mais... un soufflet qui retombe quand on le ressert.

Même en ayant relancé l'aventure en VO (la VF est très moyenne, plein de jeux de mot ne sont pas traduits...), la flamme n'est pas apparue. Je ne dis pas "réapparue" car je n'ai pas été totalement séduit lors de mon premier run. Surement dû en partie à nombre de scènes montrées et remontrées lors de trailers visibles sur le web, que je n'ai pû m'empêcher de regarder d'un oeil. Je me suis auto-spoilé la face, comme qui dirait. My mistake...

Concernant le mode online, il était très amusant lors des premières parties, mais maintenant le quidam qui voudrait faire quelques cartons se trouverait bien désapointé et servirait de cibles à des squelettes ninja dopés à la Juvamine. En effet le jeu multi fonctionne sur un systeme d'expérience, façon Call of Duty (avec les perks, pour les connaisseurs), ce qui fait que maintenant il n'y a plus que des tueurs (les squelettes qui courent) et peu de débutants (les Nathan ou Elena qui pensent être cachés derrière une caisse en bois).
Le mode multi, à moins d'être un enragé du genre, a donc d'ores et déjà perdu une grande partie de son intérêt pour qui découvre le jeu après sa sortie (pourtant toute récente).

Reste donc le solo, le coeur du jeu. La réalisation graphique est à tomber à la renverse, c'est une belle vitrine technologique pour la PS3. Il alterne phases d'action et de plate-forme, de manière un peu académique. Certes on ne "sait pas quand ça va tomber", mais lorsque c'est fait, on est parti pour un quart d'heure de shoots, ou de grimpette sur des murs en brique. Un peu comme un mec qui va à l'usine et change régulièrement de poste pour casser la routine.

Les combats au corps-à-corps sont très faciles, mais attention à ne pas vous faire tirer dessus pendant ce temps !

J'exagère un peu bien sûr, car qui aime bien chatie bien (et dieu sait que j'aime cette série naissante), et il faut reconnaitre que les quelques ajouts faits par rapport à l'opus précédent sont les bienvenus. Surtout la possibilité de se débarrasser instantanément d'un adversaire en l'assomant par surprise, ou de le faire tomber d'un étage supérieur où il faisait tranquillement sa ronde.

Quelques nouveautés dans le gameplay, comme de nouvelles armes (bouclier...) et surtout la possibilité d'assommer les gardes par l'arrière.

Un dernier mot sur la partie sonore, comme dit plus haut, la VF est décevante, et ce à cause d'une traduction fainéante (traduction littérale parfois... troublante), et des bugs divers (Sully qui fait 2 fois le même rire en 2 seondes dans une cinématique, au secours). La VO est bien meilleure (si vous parlez anglais). Les musiques sont belles mais il y a peu de thèmes et ils reviennent trop souvent, sur la fin c'est "too much".

Au final, 69€, je dis "oui". Mais un oui raisonnable, pas un "ohhh ouiiiiiiiiii" poussé comme un cri d'orgasme sur un écran affichant un Gears of War (sur Xbox360) ou un... Uncharted 1.
Ce jeu me fait donc un peu le même effet qu'Assassin's Creed sorti il y a 2 ans: super beau, super nouveau, super plein de trucs, mais finalement super pas trop rejouable. Un jeu à faire, oui, mais à faire maintenant, et pas dans 3 ans.

Notez que vous pouvez acheter ce jeu aux USA (ou mieux: au canada, pour avoir la notice en français) afin de vous procurer ce titre pour environ 45€ frais de ports compris (j'ai acheté le mien ici). Là pour ce prix, ça vaut vraiment le coup/coût. Quelques heures d'un grand spectacle vidéoludique pour cette fin 2009, en somme.

Attention cependant aux fans d'imports de jeux UK (Royaume-Uni): la version anglaise du jeu ne contient pas la VF...

Et si vous ne possédez pas encore de PS3 et que vous hésitiez, car vous espérez en prendre plein les yeux graphisquement, le pack PS3 slim + Uncharted 2 saura vous satisfaire... surtout si le père noël, dans un élan de générosité, rajoute un super film en Blu-Ray comme Blindness ou Batman the Dark Knight: Le Chevalier noir.

Mes notes:
Graphismes et animations: 5/5
Musiques, bruitages et voix: 4/5
Jouabilité et maniabilité: 4/5
Durée de vie: 3/5 (4/5 si vous comptez trouver tous les trésors et jouer online)
Note finale: 4/5